Le Jardinage au naturel selon GéTo21
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 La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices

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MessageSujet: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeDim 28 Sep - 16:49

- Article formateur -

La chimie du potager

Avec l'autorisation de l'auteur Ambiorix du forum "Tomodori"
source :http//tomodori.com/forum/topic2181.html

Ouvrage de référence : « L'encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicales » de Gérard DUCERF http://livre-nature.promonature.com/product_info.php?products_id=135


Mise en page : GéTo21


Le coin du chimiste jardinier observateur


Le sol d'un jardin, d'un potager est un véritable organisme vivant. Tout ce qui pousse sur ce sol fait partie de cette organisme. Chaque plante, chaque travail sur ce sol modifie un peu cet organisme.

Depuis que j'ai un jardin,je n'ai jamais voulu utilisé des produits chimiques de toutes sortes. Je ne veux pas avoir les mêmes légumes que l'on trouve partout dans les magasins : insipides, sans goût précis et mal équilibrés au point de vue des minéraux.

Et pourtant, je suis chimiste de formation.

Je préfère observer, expérimenter et goûter mes légumes. Certes , je ne les réussis pas tous. Plus je lis les posts du forum "Tomodori", plus je constate qu'il y a certaines personnes qui pensent comme moi.

Je jardine depuis 30 ans, j'ai expérimenté plusieurs techniques, j'ai lu de nombreux articles et j'ai réfléchi en chimiste globaliste et non fragmentaliste. Je voudrais vous faire partager mon expérience en espérant surtout en apprendre encore beaucoup de praticiens comme les participants à ce forum.

Je vais toucher à tous les domaines qui intéressent le jardinier et je vais surtout m'attacher au problème de la chimie globaliste.


Dernière édition par GéTo21 le Dim 28 Sep - 21:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeDim 28 Sep - 17:43

Le PH du sol

Une valeur globale qui donne une idée du sol est la valeur du PH de ce sol.

D'abord, les explications scientifiques du PH.

P comme potentiel et H comme hydrogène.

Le PH c'est le colog de la concentration en protons dans une matière X mise en solution dans de l'eau.

Explication simple :

si le PH est de 7 cela signifie qu'il y a 10 exposants -7 de protons.

Si d'autres ions (par exemple un sel minéral) sont ajoutés à la solution, le PH va changer.

S'il y a beaucoup de sels minéraux dans le sol et peu d'humus, le PH .sera supérieur à 7.

On mesure ce PH en mettant une certaine quantité de terre dans une certaine quantité d'eau et on fait la mesure avec un PH/mètre.

Ceci est la théorie, mais je ne mesure pas à chaque instant le PH de mon terrain. Il est bon de connaître son PH mais il ne faut pas le mesurer à tout bout de champ. Il y a des années que je ne l'ai plus mesuré. Si on le mesure souvent , il faut faire attention à certains problèmes.
Le PH va être différent selon les endroits où l'échantillon de terre est pris, si c'est de la terre prise à fleur de sol ou à 20 cm de profondeur. De plus la composition du sol varie parfois très fort sur un terrain. Cela dépend de beaucoup de facteurs. De plus, le PH varie également en fonction du moment de l'année où l'on prend l'échantillon.

Moi le PH de toutes les parties de mon terrain je le connais en repérant d'abord toutes les herbes que certains appellent "mauvaises" mais que moi j'appelle "compagnes"

Il faut repérer tout au long de l'année toutes ces herbes spontanées qui poussent à un certain moment. Il faut essayer de les reconnaître et de repérer les endroits où elles poussent. Elles indiquent toutes quelque chose mais pas seulement le PH mais aussi si une erreur de culture a été effectuée, si un élément minéral est présent ou absent.

Dans les prochains posts, je parlerais des plantes indicatrices du PH acide (inférieur à 7), PH neutre (égal à 7) et PH basique (supérieur à 7)
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeDim 28 Sep - 17:59

Plantes de terrain acide PH<7

Comme les plantes portent parfois différents noms locaux, le nom français le plus connu sera suivi du nom latin.

Vous serez envoyé par un lien à un endroit où des photos de cette plante existe. Passez la souris sur le lien.

Attention : une plante apparaît dans un terrain donné pour de nombreuses raisons, l’acidité peut en être une mais souvent il y en a d’autres. Certaines plantes donc poussent dans des terrains parfois fort différents parce qu‘elles ont un pouvoir d’adaptation très fort.

C’est plutôt un ensemble de plantes qui déterminent le caractère du terrain.

Ces plantes peuvent se trouver en terrain acide : cela ne signifie pas qu’en terrain acide, ces plantes s’y retrouvent à coup sur.

Voici les plantes qui peuvent pousser préférentiellement en terrain acide :

Bruyère (Erica cinera) http://erick.dronnet.free.fr/belles_fleurs_de_france/erica_cinerea1.htm

Callune vulgaire (Calluna vulgaris ) aussi nommée Bruyère commune, Fausse Bruyère. http://fr.wikipedia.org/wiki/Calluna_vulgaris

Fougère aigle (Pteridium aquilinum)  http://fr.wikipedia.org/wiki/Pteridium_aquilinum

Prêle (Equisetum arvense) Ce végétal spécial aura un post à lui seul.

Petite oseille (Oxalis)   http://fr.wikipedia.org/wiki/Oxalis

Bouleaux (Betula sp) http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouleau

Chataignier (Castanea) http://fr.wikipedia.org/wiki/Castanea

Myrtillier (Vaccinuium myrtillus) http://www.florealpes.com/fiche_myrtille.php

Genêt à balais (Cytisus scoparius)  http://nature.jardin.free.fr/arbuste/ft_cytisus_sco.html

Nard dressé (Nardus stricta) http://fr.wikipedia.org/wiki/Nardus_stricta

Berce spondyle (Heracleum sphondylium) http://fr.wikipedia.org/wiki/Berce
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeDim 28 Sep - 18:17

Plantes de terrain basique PH>7

Buis (buxus) Nombreuses variétés

Centaurée (Centaurea) Nombreuses variétés

Lavande (Lavendula) Nombreuses variétés

Cytise (Cytisus) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/nom_com/cytises.htm

Sureau (Sambucus) http://fr.wikipedia.org/wiki/Sureau

Pas d'âne (tussilago farfara) http://www.florelaurentienne.com/flore/Groupes/Spermatophytes/Angiospermes/Dicotyles/103Composees/37_Tussilago/farfara.htm

Adonis (Adonis)  http://www.florealpes.com/fiche_adonisete.php

Helmintie (Picris echioides),  http://fr.wikipedia.org/wiki/Picris_echioides

Reseda jaune (Reseda lutea) http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9s%C3%A9da_jaune

Picride fausse épervière (Picris hieracioides) http://isaisons.free.fr/picris%20hieracioides.htm
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeDim 28 Sep - 19:56

L’ombre et la lumière

Pour mieux connaître les plantes indicatrices, il faut les étudier en fonction de deux pôles antagonistes :acide ou basique, l’ombre et la lumière,..etc.

Pour un jour donné de l’année, pour un moment donné, il faut d’abord repérer sur son terrain les parties qui sont à l’ombre et à la lumière. Il faut ensuite repérer comment varie la répartition de cette ombre et de lumière sur une journée, sur une année. Vous allez ainsi repérer des endroits qui sont toujours à l’ombre, toujours à la lumière et des endroits qui passent de l’un à l’autre. La répartition va déterminer l’apparition possible de plantes indicatrices d’ombre ou de lumière.

Pour l’instant, nous nous attacherons seulement à ce pôle. Il ne faut pas envisager d’autres pôles. Des plantes déjà citées peuvent se trouver évidemment dans plusieurs listes. Il faut étudier d’abord cela simplement, la réalité est parfois plus complexe puisque la plante est le résultat possible de plusieurs situations simultanées.




Les plantes sensibles à la lumière :

Qui observe la végétation s’aperçoit que la violette(Viola) préfère l’ombre, le tournesol (Helianthus) la lumière tandis que le sureau (Sambucus) pousse très bien à la pénombre, celle-ci étant formée par des arbres plus grands que lui.

Violette des bois  http://perso.orange.fr/erick.dronnet/viola_reichenbachiana1.htm

Tournesol

Sureau noir  http://florenligne.free.fr/sambucusnigra1.htm


Les plantes toute leur vie sont soumises à l’alternance du jour et de la nuit.

Observer une fleur s’ouvrant au lever du jour et se fermant quand la nuit arrive. Certaines se tournent dans la même direction : celle de l’éclairement maximum (digitalis purpurea = digitale purpre) ;d’autres suivent la périgrination du soleil(Tussilago Farfara = Tusilage pas d’âne) ; d’autres encore montrent toujours l’est (Cichorium Intybus = chicorée Intype), ces petites fleurs d’un bleu tendre s’ouvrent au soleil matinal et se fanent dès l’après midi, leur vie courte se déroulent à la lumière.

Digitale pourpre  http://www.kuleuven-kortrijk.be/bioweb/?lang=fr&detail=125&titel=digitale%20pourpre,%20gant%20Notre-Dame%20-%20Digitalis%20purpurea

Chicorée Intype  http://www.kuleuven-kortrijk.be/bioweb/?lang=fr&detail=96&titel=Cichorium%20intybus%20%20%20%20%20%20%20%20%20%20-%20chicorée%20sauvage

Par contre, certaines plantes choisissent la nuit pour croître (les solanées : Nachtschatten en allemand dont fait partie la pomme de terre et la tomate).

Qui observe la nature trouve mille et un détails : les feuilles, les fleurs ont leur manière de se comporter vis-à-vis du couple lumière-ombre.

Ce rythme alternatif jour et nuit est subordonné au rythme alternatif annuel des jours longs et des jours courts.

Pendant toute l’année, il faut prendre conscience de ces deux rythmes interdépendants.

La nuit de Noël est la nuit la plus longue et c’est pourquoi à cette époque que fleurit l’Ellébore (Helleborus Niger). Dès le premier janvier, les jours s’allongent déjà : voir à ce propos les dictons locaux.

Les paysans d’antan avaient beaucoup plus conscience de ces phénomènes. Chaque saint avait une signification :

· Saint Thomas : 21 décembre
· Saint Antoine : 17 janvier
· Sainte Lucie : 17 février
· Saint Jean : 24 juin)


A une certaine époque de l’année, la quantité de lumière égale la quantité d’ombre : c’est l’équinoxe du printemps au environ du 20 mars.

C’est à la Saint Jean que le jour est le plus long et la nuit la plus courte.
Si à ce moment là vous écrasez du Millepertuis Perforatum et récoltez le jus le matin, que vous l’exposiez durant toute la journée à la lumière, vous remarquerez qu’à la fin du jour, ce jus est devenu rouge. Cela ne se passe que vers la Saint Jean parce qu’il faut une très grande quantité de lumière.

A partir de la Saint Jean, les jours vont devenir plus courts. Une plante est très sensible à ce fait : le laiteron (Sonchus) surtout le laiteron maraîcher (Oleracus) (Très commune dans nos jardins) Il pousse surtout à cette époque. La scarole des jardiniers est la descendante de la Scariole (Lactuca seriola).

La pomme de terre est très sensible à ce rythme de la lumière. Si vous voulez produire vos plants de pomme de terre : planter à la Saint Jean et récolter à la Saint Michel (équinoxe d’automne).

Ellébore  http://chezmarie.nuxit.net/plantes/hellebore.htm

Millepertuis  http://nature.jardin.free.fr/cadre2b.html

Laiteron  http://yoann.hue.free.fr/Japon/HerbierJapon/Laiteron.html
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeDim 28 Sep - 20:28

Le sec et l’humide.

Ceci est un travail d’amateur évidemment. Durant 30 ans j’ai regardé pousser les plantes sur mon terrain et celui des autres. J’ai toujours rechercher à tout moment ce que une plante pouvait signifier.

J’ai essayer de classer les facteurs déterminants les raisons d’une plante ou d’une autre.
J’ai d’abord remarqué que ces facteurs allaient par paire : acide ou basique, ombre ou lumière, sec ou humide.

Tout le monde remarque qu’il fait plus humide à l’ombre qu’à la lumière et que par contre la lumière engendre plus facilement la sécheresse surtout quand cette lumière c’est un soleil radieux.

Comme mon terrain se transformait en fonction des travaux que j’y effectuais, j’ai toujours chercher à évaluer sa valeur biologique et à connaître ses déficiences et ses excès. Comme je bouleverse sa structure, il est logique que la flore sur le sol réagit à sa manière.

Chaque plante a pour moi sa fonction : elle n’est pas là par hasard.

Ainsi, certaines « mauvaises herbes » nous renseignent sur le degré d’humidité du sol. C’est ainsi que le jonc (Juncus) pousse dans des eaux peu mouvantes, le caltha des marais (Caltha) dans les eaux dormantes tandis que la colchique (Colchicum) préfère les endroits humides , la renoncule (Ranunculus) les terrains tantôt humides, tantôt secs et que le terrain sec est la prédilection de l’érodium à feuilles de ciguë (erodium) (bec de héron).

Voici une espèce de jonc :  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

Un caltha :   http://www.aujardin.info/plantes/caltha_palustris.php

Une colchique : http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

La renoncule la plus commune : le bouton d’or  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

Une érodium : http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

D’autres plantes poussant sur sols humides :

saule (Salix), http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

aulne ou aune (alnus),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

consoude (symphytum),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

véronique (Veronica),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

raifort (Armoracia rusticana) ,  http://fr.wikipedia.org/wiki/Raifort

ficaire (Ficaria), http://fr.wikipedia.org/wiki/Ficaire

carex (Carex), http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

prêle (Equisetum), http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

houblon lupulin (Humulus Lupulus) http://www.lepetitherboriste.net/plantes/houblon.html


inule aulnée (anuée’Inula), http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

myosostis (Myosotis),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

valériane (Valeriana),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

cardamine (Cardamine),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

sanguisorbe (Sanguisorba),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr


Rossolis à feuilles rondes (Drosera),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

tussilage farfara (Tussilago),

léontodon (Leontodon), http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr


vulpin noueux (Alopecursus pratensis),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

menthe des champs (Mentha arvensis).  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

Le rosier (Rosa),

l’aubépine (Craetegus),  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

le prunelier (Prunus Spinosa)   http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

l’églantier  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr]

seront l’hôte de terrains modérément humides tandis qu’un terrain sec accueillera plutôt

l’hélianthème herbe d’or (helianthum), http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

l’épervière piloselle (Hieracium)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

la campanule à feuilles rondes (Campanula Rotundifolia) http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeLun 29 Sep - 15:30

Les plantes sensibles à la lumière et l’humidité.

Un terrain à l’ombre est souvent plus humide qu’un autre toujours exposé à la lumière où il fait plutôt sec.

Certaines plantes combinent leur sensibilité aux deux facteurs déjà étudiés : la lumière et l’humidité.

Ainsi, dans un terrain sec et soumis à la clarté environnante, nous trouvons :

· Millepertuis perforé (Hypericum perforatum)

· Marrube (Marrubium)

· Callune vulgaire (Calluna)

· Céraiste des champs (Cerastium arvense)

· Gaillet jaune (Allium cruciata scop et allium verum)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

· Safran (Crocus sativus all.)

· Mauve sylvestre (malva sylvestris)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

· Adonis (adonis)

· Rue (Ruta graveolens) http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

· Bouillon blanc (Verbascum thapsus) http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

· Sarothame à balais (sarothamus scoparwius)


· Saxifrage granulée (Saxifraga granulata)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

· Bugrane épineuse (Ononis spinosa) http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

· Cytise (Cytisus)


L’ombre humide accueillera : les géraniacées (Geranium), les oxalidés (oxalis), la berce (Hieracleum), le mouron (Anagallis), le fraisier des bois (Fragaria sylvestris), la filipendule ulmaire = reine des prés (Spirea), le lysimaque nummulaire (Lysimacha nummularia) et le myosotis des marais (Myosotis palustris).

http://environnement.ecole.free.fr/geraniacees.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Oxalis

http://www.lepetitherboriste.net/photos/berce1.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Filipendula_ulmaria

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lysimaque_nummulaire


Il existe également des endroits humides où règne une certaine clarté : le saule (Salix) et le céleri odorant (Apium graveolens) y pousseront si l’humidité est assez fraîche.

Si l’humidité est légèrement ombragée, la benoîte (Geum), l’agropyre des chiens (Agrostis canina), la morelle douce-amère (Solanum dulcamara).

Si cette humidité est soumise à un grand brassage d’air, nous pouvons y rencontrer : l’angélique (Angelica), l’aconit napel (Aconitum napellum), les scrophulacées (Scrophulacea) ou des primulacées (Primulacea).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Agrostide_des_chiens

http://fr.wikipedia.org/wiki/Douce-am%C3%A8re

http://fr.wikipedia.org/wiki/Angelica

http://fr.wikipedia.org/wiki/Scrofulaire_noueuse

http://fr.wikipedia.org/wiki/Primulaceae
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeLun 29 Sep - 16:50

La composition du sol.



Différents facteurs influencent les plantes poussant sur un terrain donné :
· Le PH : acide ou basique
· La lumière : à l’ombre où à la lumière
· L’eau : humide ou sec
· La température : chaud ou froid
· La composition du sol


Tous ces facteurs dépendant l’un de l’autre déterminent alors des réactions comportementales différentes et complexes.

Il faut étudier chaque facteur un par un.

Les plantes choisies parfois pour un tel type de terrain peuvent parfois se retrouver sur plusieurs terrains différents : cela dépend parfois de l’adaptabilité de la plante.

Le sol idéal serait celui qui contient un peu des quatre grands types de sol :
1. Argileux
2. Siliceux
3. Calcareux
4. Humifère


Le sol argileux étant par essence plus humide et froid accueillera plus facilement les plantes aimant une température fraîche et humide.

Le sol siliceux se réchauffera très vite mais ne retiendra pas l’eau : il sera vite sec.

Le sol calcareux sera plutôt basique.

Le sol humifère pourra être acide mais dans certain cas basique.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeLun 29 Sep - 17:14

Les plantes aimant l’argile et le sable

En sol argileux, on trouve :

- Peuplier (Populus)

- Frêne (Fraxinus)

- Orme (Ulmus)

- Aubépine (Crataegus)

- Coudrier (Corylus Avellana)

- Pas d’âne ou tussilage (Tussilago)

- Sureau Hiéble (Sambucus Ebulus)

- Chicorée sauvage (Cichorium Intybus)

- Ortie jaune (Lamium Galeobdolon C.) http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

- Renoncule (Ranunculus)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

- Moutarde des champs (Sinapsis Arvensis)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

- Chardon (Carduus)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?lang=fr&detail=467&titel=chardon%2520cr

- Liseron des champs (Convolvulus Arvensis)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr


En sol siliceux, on trouve :

- Genêt à balais (Sarothamnus Scoparius Koch)

- Digitale pourpre (Digitalis purpurea)

- Epervière piloselle (Hieracium pilosella)

- Achillée millefeuile (Achillea millefolium)

- Bouleau (Betula)

- Bruyère (Erica)

- Fougère (Asplenium)

- Prêle (Equisetum)

- Chataignier (Castanea)

En sol sablonneux, on trouve :

- Serpolet (Thymus serpyllum)  http://fr.wikipedia.org/wiki/Serpolet

- Plantain lancéolé (Plantago Lanceolata)  http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?lang=fr&detail=281&titel=plantain%2520lanc

- Robinier ou faux acacia (Robinia pseudacacia)

- Bouleau (Betula)

- Liseron des champs (Convolvulus Arvensis) http://fr.wikipedia.org/wiki/Liseron_des_champs
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeLun 29 Sep - 18:08

Les plantes aimant le calcaire et l’humus

En sol calcaire, on trouve :

Prunier sauvage (griottier prunus avium) http://www.faune-flore.be/fleurs_belgique/reconnaitre_les_plantes_prunus.htm

Bois de Saint Lucie (Prunus mahaleb) http://nature.jardin.free.fr/arbre/cb_PrunusMahaleb.htm

Chêne ordinaire (Quercus) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%AAne

Pin d’Alep (Pinus Alep) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pinus_halepensis


Tilleul (Tillia) http://zebulon1er.free.fr/tilleul.htm


Buis (Buxus)

Faux ébénier (Cytisus laburnum) http://www.plantyfolia.com/fiches46-60/page14.php


Cornouiller mâle (Cornus mas) http://nature.jardin.free.fr/arbre/fbg_cornus_mas.htm


Mahonia à feuilles de houx (Mahoniaaquifolium) http://nature.jardin.free.fr/arbuste/ft_mahonia_aq.html

Epine vinette (Berberis)

Chardon (Carduus)

Gentiane (Gentiana) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/nom_com/gentianes.htm

Coquelicot (Papaver rhoeas) http://fr.wikipedia.org/wiki/Coquelicot

Digitale laiteuse et jaune (Digitalis lanata,Digitalis lutea) http://fr.wikipedia.org/wiki/Digitale

Petite éllébore (Helleborus)

Carotte jaune (Daucus carota) http://fr.wikipedia.org/wiki/Carotte

Ononis épineuse (Ononis spinosa)

Trèfle blanc (Trifolium repens)

Réséda jaun (Reseda luteola)

Moutarde des champs (Sinapsis arvensis)

Sesleria bleue (Sesleria caerulea Ard) http://www.florealpes.com/fiche_seslerie.php

Origan (Origanum)

Chicorée sauvage (Cichorium intybus)

Pimprenelle (Pimpinella) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/Rosaceae/especes/sanguisorba_minor.htm

Petite pinprenelle (Poterium sanguisorba)


En sol humifère, on trouve :

Seneçon (Senecio vulgaris) http://nature.jardin.free.fr/cadre2b.html


Mercuriale (Mercurialis) http://nature.jardin.free.fr/cadre2b.html

Mouron des oiseaux (Stellaria media Villars ) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/Caryophyllaceae/especes/stellaria_media.htm

Anémone des bois (Anemone nemorosa) http://nature.jardin.free.fr/cadre2b.html

Chienden rampant (Agropyrum repens) http://fr.wikipedia.org/wiki/Chiendent_officinal

Tournesol (Heliotropium europeum) http://nature.jardin.free.fr/1111/heliotropium-europaeum.html

En sol argilo-calcaire, on trouve :

Colchique (Colchicum) http://nature.jardin.free.fr/1108/colchicum_autumnale.htm

Centaurée (centaurea) http://sophy.u-3mrs.fr/photohtm/FI195.HTM

Chardon (Carduus) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/nom_com/chardon.htm

Laiteron (Sonchus) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/nom_com/laiterons.htm

Chiendent (Agropyrum) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/Poaceae/especes/elytrigia_repens.htm

Menthe (Mentha) http://nature.jardin.free.fr/1104/mentha_spicata.html

Lotier (Lotus) http://crdp.ac-besancon.fr/flore/nom_com/lotiers.htm
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeLun 29 Sep - 18:32

Sol aéré ou asphyxié

Un binage équivaut à un arrosage pour le jardinier. En effet les légumes poussent mieux dans un terrain léger et non compact parce que l’air aide les bactéries à mieux transformer les matières organiques disponibles dans le sol.

L’air contient l’oxygène que ces bactéries ont besoin pour réaliser toutes leurs transformations. D’ailleurs les bactéries se sont spécialisées en fonction de l’oxygène disponible. Tous les jardiniers ont entendu parler de la décomposition aérobie(en présence d’air) du compost et de la décomposition anaérobie(en absence d’air) de celui-ci.

La quantité d’oxygène peut se mesurer.

L’eau est composée de deux ions différents :

L’ion H+ est un hydrogène qui a perdu son électron.
L’ion OH- est un groupe composé d’oxygène et d’hydrogène qui ont capté cet électron.

H+ et OH- peuvent former H2O l’eau.

Selon la quantité des ions H+ par rapport aux ions OH-,on peut déterminer le PH d’une eau ,d’un liquide, d’un sol.

Mais la plante, les bactéries et les champignons du sol ont la particularité de fabriquer deux gaz différents : l’ hydrogène (H2) et l’ oxygène (O2).

Or l’eau contient une certaine quantité d’oxygène et d’Hydrogène.

Donc l’oxygène d’un sol varie à tout instant en fonction de la quantité d’oxygène.

Comme il y a une échelle de PH, il y a une échelle de rH2 qui varie de zéro à 42.

De 0 à 21 le milieu est dit réducteur
De 21 à 42 ,le milieu est dit oxydé.


Les deux échelles peuvent se combiner ; il existe donc quatre milieux différents :

Milieu acide et réducteur
Milieu acide et oxydé
Milieu basique et réducteur
Milieu basique et oxydé


La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices 39512410

Si le sol est trop acide et oxydé, il y aura beaucoup d’insectes qui vont attaquer les légumes, il y aura beaucoup de moisissures cryptogamiques, les minéraux du sol seront difficilement absorbés par les légumes.

Le terrain le moins propice à l’apparition de maladies est le terrain acide et réducteur :donc terrain acide pas trop aéré. De plus les minéraux sont très disponibles pour les plantes et donc les légumes.


Il faut remarquer que les herbes que certains qualifient de mauvaises aèrent et protègent le sol et que les plantes avec des racines profondes puisent dans le sol certains éléments nutritifs hors de portées des plantes à racines superficielles.

D’une autre façon, la décomposition de leurs feuilles et de leurs tiges enrichit le sol en matière organique et en éléments minéraux.

C’est pourquoi dans les sols lourds, argileux, tassés, compactés, les premiers végétaux à apparaître sont le pissenlit, le plantain et le tussilage. Les deux premiers possèdent une longue racine pivotante et le troisième un rhizome massif et pénétrant. Quand ce sol sera suffisamment aéré, ces espèces auront tendance à se raréfier et à laisser la place à d’autres végétaux à racines plus superficielles.

Les herbes procurent également abri et nourriture à divers animaux (insectes, rongeurs…) dont les sécrétions stimulent la fertilité du sol.
Par temps sec, les herbes protègent la surface du sol de l’ardeur du soleil et maintient l’humidité.

La prêle indique que nous sommes en présence d’un sol argileux, acide, mal drainé. Une fois le drainage assuré par ses très longues racines, elle disparaîtra. L’oseille dénote un sol acide, mal drainé. Le tussilage est le premier à s’installer sur une terre nue, lourde, crue. La luzerne témoigne d’un sol profond, riche en chaux et en sulfate de chaux. Le pissenlit révèle un terrain argileux, pesant, riche en potasse. Le bouton d’or signale un terrain déséquilibré ; le jonc affirme que le sol est lourd, imperméable, que la couche phréatique remonte et vient le tremper. Le plantain signale un terrain tassé

Durant mes lectures, pendant 30 ans, j’ai essayé de connaître et de reconnaître les plantes poussant dans un terrain d’un certain type.

Je n’ai jamais encore lu un livre qui donne les valeurs (PH et rH2) d’un sol pour une plante donnée, ce qui serait très intéressant à connaître.

Le diagramme ci-dessus, ce n'est ici qu'une entrée en matière. Je vais m'en servir plus tard pour expliquer les différences entre les différents composés azotés et là j’espère que cela va être plus clair.

Ce système de voir les choses est un système souvent ignorer par les scientifiques parce qu'il démontre par exemple qu'un engrais chimique entraine le terrain en zone acide oxydé alors qu'un sol bien vivant doit être en acide réducteur.

Si le sol est bien équilibré, les légumes récoltés seront aussi bien équilibrés. Je montrerais cela plus tard.

Mon terrain n'est jamais nu :

Soit je favorise l'apparition des plantes bio-indicatrices, avant l'hiver je sèmes des engrais verts. Les engrais verts préparent la terre pour le printemps et l'été.

Il m'a fallu trente ans pour m'apercevoir de tout cela.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeLun 29 Sep - 18:44

L’azote (N)

Les différents composés azotés

Liebig a découvert que les végétaux avait besoin d’azote pour leur croissance. Sa découverte fut importante mais il s’en est suivi une commercialisation outrancière des engrais azotés. En conséquence les sols ont été gavés de nitrates solubles que l’on retrouve dans les nappes phréatiques. Cela a surtout enrichi les vendeurs d’engrais mais pas les légumes.

Le jardinier amateur a plusieurs alternatives pour nourrir ses légumes en azote.

D’où peut provenir l’azote ?


D’abord l’air que nous respirons contient 78 % d’azote. Dans l’air, l’azote est sous la forme de diazote (N2).

Dans le tableau PH –RH2, il se situe à l’intersection des deux axes, l’hydrogène et l’oxygène n’ont aucune action sur le diazote : il est donc considéré comme neutre.

Mais dans tout terrain mais surtout dans un terrain vivant, il y a des bactéries de toutes sortes dont certaines sont friandes du diazote.
Les cyanobactéries et surtout les bactéries vivant en symbiose avec les légumineuses transforment en milieu neutre le diazote en ion ammonium (NH4+). Tout le monde a déjà remarqué les nodules sur les racines des plants des haricots et mangetouts (ces nodules contiennent ces ions ammonium)
La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Cycle_10
source image : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Cycle_azote_fr.svg

Dans un terrain bien aéré alors, les ions ammonium se transforment en nitrites et nitrates grâce à d’autres bactéries. S’il n’y a pas assez d’oxygène, donc si le terrain n’est pas bien aéré, l’azote reste sous forme de nitrites et ne devient pas nitrates. Or la plante ne consomme que les nitrates. Certaines plantes utilisent l’ammonium.

L’épinard a la particularité de bien concentré les nitrates dans ces feuilles. Mais si on laisse des épinards cuits trop longtemps au frigo par exemple, par manque d’oxygène dans la masse, ces nitrates se transforment en nitrites et sont très dangereux pour l’homme, surtout les enfants. Donc ne jamais consommer les restes d’épinards.

Les plantes ont besoin d’azote pour fabriquer les acides aminés et les protéine.
Les plantes poussant dans nos cultures vont s’adapter en fonction de la forme des composés de l’azote.
Il y aura donc des plantes sensibles à la quantité d’ion ammonium, nitrates qui nous indiqueront que le sol est mal aéré ou trop aéré.

L’engrais vert « la phacélie » est très intéressant parce que cette plante pompe vraiment les nitrates dans le sol. Elle peut être donc utilisée en mulching le long des plantes demandant beaucoup d’azote.

Attention, l’herbe des pelouses a tendance à se putréfier facilement lorsqu’elle est en tas : il se forme beaucoup d’ammonium. Pour que celui-ci se transforme en nitrate, il faut l’étaler pour que l’oxygène le transforme en nitrate.

C’est le nitrate soluble le plus dangereux, le nitrate produit par les bactéries est vite utilisé par une plante qui se trouve tout près : légume ou plante compagne. D'où l’intérêt d’avoir toujours un terrain couvert et non nu car la pluie lessive les nitrates.

Les plantes capables d’accumuler de fortes teneurs en nitrates

Le chardon des champs  
La laitue scarole
Le chénopode blanc
Le chardon-marie
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Chardon-Marie
Le laiteron potager
Le laiteron des champs
La morelle noire
Le coquelicot
Le pissenlit
Le bluet
L’oseille
L’ortie
La vipérine commune


Un talus rempli d’épilobes (Epilobium) signale un terrain contenant trop de nitrates. Il est dangereux de convertir ce terrain en potager et surtout d’y semer de l’épinard.

Les photos des plantes ci-dessus sur : http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

Les plantes capables d’accumuler de fortes teneurs en azote ammoniacal.

Ceci peut arriver si le compost épandu sur le sol était trop peu aéré ou contenant trop de fumier.

Mouron blanc (Stellaria Media)
Chénopode ou ansérine (Chenopodium)
Amarante (Amarantus)
Douce-amère (Solanum Dulcarama)
Chélidoine (Chelidonium)
Des graminées adventives :
· Vulpin (Alopercurus)
· Sétaire (Sétaria)
· Digitaire (Digitaria)
· Agrostis (Agrostis)


Les plantes marquant le manque d’azote.

Le manque se marque d’abord par la chétivité des légumes, par une coloration jaune apparaissant à une époque inhabituelle ; chez la tomate, les fleurs tombent, il y a peu de fruits, les tomates deviennent aqueuses et se conservent mal ; par contre les feuilles deviennent énormes (noter que parfois, le manque donne les mêmes signes que l’excès).

Des papilionacées apparaissent :
· Lotier (lotus)
· Tréfle (trifolium)
· Gesse (Lathyrus)
.
Ces plantes appelées légumineuses ont la particularité de vivre en symbiose avec des bactéries qui captent l’azote atmosphérique.

Il faut noter que le molybdène a un rôle dans la fixation de l’azote : dans la nature, le mélandre blanc accompagne souvent le trèfle, or il contient beaucoup de molybdène. Il en sera dit plus lorsque sera étudié l’impact de tous les oligo-éléments.

Quand le sol manque d’azote, il faut semer des légumineuses comme engrais vert et utiliser beaucoup de borraginées (consoude, bourrache, vipérine..etc) car celles-ci contiennent beaucoup de nitrate de potassium : c’est la raison pour laquelle, elles sont très cassantes.

Le sol peut manquer d’azote : attention cela peut signifier un excès de carbone (voir plus loin)

Les plantes riches en azote

Le fumeterre (Fumaria)
Le mouron blanc (Stellaria Media),
Le sénecon (senecio),
L’ortie (urtica dioica)
La mercuriale (Mercurialis)
Le mouron des oiseaux (Stellaria media)


Remarques sur la flore bactérienne.

Dans un sol neutre correctement aéré, on dénombre 2.000.000 de bactéries par gramme de terre.
Dans un sol acide, alcalin et/ou compacté, on ne dénombre plus que 40.000 bactéries par gramme de terre.
Les « Azotobacter » sont des bactéries libres du sol aérobies et capables de fixer l’azote de manière non symbiotique. La population peut varier dans le sol mais ne dépasse que très rarement 100 à 1000 par gramme de sol.

Les photos des plantes

Le texte prenant beaucoup de place, je n’ai pas mis un lien vers les photos des plantes.
Il suffit de consulter les herbiers différents que j’ai déjà utilisés pour trouver les photos ou de faire un copier-coller sur le nom latin ou français et de le coller dans google qui fera alors le travail.

Les photos des plantes ci-dessus sur : http://www.kuleuven-kulak.be/bioweb/?page=guide&lang=fr

ou : http://crdp.ac-besancon.fr/flore/flor_denn.htm

ou : http://erick.dronnet.free.fr/belles_fleurs_de_france/accueil.htm
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeLun 29 Sep - 19:55

Les différents composés du carbone.

Les êtres vivants rejettent dans l’air du dioxyde de carbone (CO2) car pour respirer ils ont besoin de l’oxygène qui se trouve dans l’air.

A l’inverse, les plantes ont besoin de dioxyde de carbone pour se construire, elles rejettent l’oxygène que les êtres vivants ont besoin.

Les plantes fabriquent à partir de ce dioxyde de carbone, d’oxygène et d’eau,  leur cellulose,  leur amidon,  leurs sucres et tous les produits dits organiques quelles ont besoin pour leurs croissance.

Le dioxyde de carbone se dissout dans l’eau et forme alors l’acide carbonique qui peut se combiner surtout avec le calcium pour donner des carbonates de calcium qui forment alors le calcaire.
Le calcaire peut se retrouver dans le sol pour d’autres raisons et participer ainsi à la vie des plantes.

Il y a en fait deux sortes de carbone :

Le carbone organique provenant de la décomposition des animaux et des végétaux et le carbone non organique comme le calcaire par exemple.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeMar 30 Sep - 18:39

Le rapport carbone/azote dans les composts

Il doit être compris entre 20 et 30.

Il faut retenir que les matières carbonées sont les déchets bruns, durs et secs comme les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d’azote.

Les matières azotées sont principalement les déchets verts, mous et mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon.

Le rapport carbone/azote dans les sols

Il doit être compris entre 9 et 12

Les plantes indicatrices :
 
Si le sol est trop riche en azote ou potasse, il favorisera la pousse des espèces nitrophiles,

le grand rumex  (Rumex obtusifolius)
le liseron des haies  (calystegia sepium)
le géranium à feuilles rondes  (Geranium rotundifolium)
la chélidoine (Chelidonium majus)
la grande ortie (Urtica dioïca).

De même,  pour la matière organique du sol,  si elle est trop riche en carbone (C/N > 20), elle favorisera la pousse des espèces pré-forestières ou forestières,

les ronces (Rubus sp),
les églantiers (Rosa sp),
le prunellier (Prunus spinosa),
l’aubépine (Crataegusmonogyna),
le lierre (Hedera helix),
la garance (Rubia peregrina),
le géranium Robert (Geranium robertianum)

Le chiendent aime les terres fertiles. Mais il consomme l’humus du sol, ce qui est perdu pour les légumes. Cette plante se reproduit très bien dans un sol fertile car un millimètre de racine peut donner une nouvelle plante. Donc, il ne faut pas couper en petits morceaux les racines surtout avec un motoculteur.
Il n’y a qu’un moyen pour les faire disparaître:semer du seigle comme engrais vert et laisser pousser le seigle à une certaine hauteur (au moins 50 cm):le seigle va empêcher le chiendent de pousser. il faut parfois quelques années pour en venir à bout.
Il faut rendre également la terre plus légère car le chiendent pousse en terre compacte.

CHO =  carbone -  hydrogène -  oxygène

Grâce à la chlorophylle les plantes peuvent fabriquer des sucres, des amidons à partir de l’hydrogène, de l’oxygène et du carbone.96% de la matière sèche des plantes proviennent de ces trois atomes.

Pour synthétiser les acides aminés, les plantes ont besoin d’azote (Cette azote représente 1.5 % de la matière sèche d’une plante). Elles sont aidées par des bactéries pour prendre celui-ci dans le sol et dans l’air.

Pour fabriquer les graisses et l’ADN, elles ont besoin de phosphore et de soufre. Ce sont également des bactéries qui transforment ces atomes en ions négatifs sous forme de phosphates et de sulfates.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeMar 30 Sep - 19:25

Les minéraux

Les autres éléments comme le fer, le magnésium, le calcium,..etc doivent se trouver dans le sol quand les plantes en ont besoin pour leur croissance. Elles prélèvent ces éléments sous formes d’ions positifs. (2.5 % de la matière sèche).

Ces éléments peuvent se trouver dans le sol sous plusieurs formes :

· Insolubles
· Rendus solubles grâce à l’activité biologique des micro-organismes
· D’une réserve échangeable fixée par le complexe argilo-humique (L’argile et l’humus)
· Échangeables et pouvant être absorbés par les racines.

Dans le milieu naturel, ces quatre formes peuvent exister mais parfois,  l’une ou l’autre forme manque.

L’être humain peut pallier au manque d’une des formes dans une culture bien déterminée en ajoutant ce qu’il a appelé un engrais.

Si l’engrais ajouté est soluble, il peut même se passer de sol. Il va produire des plantes paresseuses qui vont se gaver et produire des légumes qui vont être plus souvent atteints de maladies diverses. Mais alors il va utiliser des armes qu’il appelle pesticides, insecticides et toute une panoplie en « cides ».

Le jardinier amateur plus proche de la nature va utiliser des engrais plus doux et va contrôler les maladies en utilisant des purins et des décoctions de plantes.

Il serait peut être intéressant d’étudier les plantes qui poussent sur un terrain s’il reçoit trop d’un engrais ou l’autre mais nous allons essayer plutôt d’observer la végétation pour savoir si notre sol ne manque pas d’un élément ou l’autre ou si un élément est présent en excès dans ce sol.

Ajoutons pour être complet que des engrais insolubles sont parfois ajoutés en culture chimique comme en culture biologique. Mais dans ce cas là, les micro-organismes doivent être présents dans le sol pour les rendre solubles ou assimilables.

Les mots « assimilables », « échangeables », « bio disponibles » sont à peu près synonymes.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeMar 30 Sep - 19:39

Le choix d’un terreau

Un mot sur le choix d’un terreau pour nos semis et rem-potage.

Veiller à acheter un terreau ayant au moins ces trois indications :

La CEC (La capacité d’échange cationique) :c’est la capacité qu’à un terreau à retenir et libérer les éléments nutritifs. Un terreau contenant beaucoup de sable ou d’écorces aura une CEC beaucoup plus faible qu’un terreau contenant un peu d’argile.
La CEC doit être donner en méq/100g (milli équivalent pour 100g)
CEC inférieur à 9 :petite valeur
Entre 9 et 12 :moyenne valeur
CEC supérieur à 12 :valeur élevée

Le pH mesure le degré d’acidité ou de basicité d’un substrat et détermine les conditions d’assimilation des éléments minéraux. Le ph favorable pour la majorité des plantes se situe entre 5.5 et 7.
L’électro conductivité (Ec) mesure les éléments nutritifs libres dans le substrat.
Pour un terreau de semis et de bouturage, Ec ne doit pas dépasser 600 µS (micro siemens) tandis qu’un substrat de rempotage des valeurs de 1200 micro-siemens sont acceptables.

--------------------------------------------------------------

A partir de maintenant,  nous allons observer tous les végétaux qui poussent sur notre terrain: les plantes spontanées qui poussent près de nos légumes et également les légumes dans leur croissance. La manière de croître de nos légumes vont également nous renseigner sur l’état de notre sol.

Le symbole chimique de l’élément étudié sera donné de même que sa fonction dans la plante.

Des signes observés pourront signifier que le sol est en manque ou en excès.

Il y aura aussi les moyens de lutter contre ce manque et cet excès en utilisant une plante ou l’autre pour corriger ce défaut.


Fonction dans la plante :

L’azote est l’élément le plus important pour la vie de la plante. Extrait de l’air par quelques plantes ou du sol, il en est le moteur et sert à construire toutes les parties vertes qui assurent la croissance et la vie.

Plantes signalant un manque dans le sol : voir précédemment

Signes des légumes signalant un manque :

Les plantes qui sont déficientes en azote ont un retard de croissance, selon la gravité de la déficience. Les feuilles en croissance sont inhibées; les plus jeunes feuilles en particulier. La croissance longitudinale des pousses est inhibée, de même que l’augmentation de l’épaisseur. Les plantes déficientes deviennent souvent du vert pâle au vert jaunâtre due à la synthèse de la chlorophylle et du chloroplaste inhibé. Les feuilles commencent à dessécher, tournant du marron-jaunâtre au marron

Le manque d’azote chez la tomate se traduit par une coloration d’un jaune d’or intense ; les nervures médianes deviennent rouge-pourpre. Les tiges sont alors dures et fibreuses, les racines rabougries.

Plantes signalant un excés dans le sol : voir précédemment

Signes des légumes signalant un excès dans le sol :

L’excès d’azote entraîne notamment un retard de la maturité comme par exemple un retard ou une absence de floraison (dû à l’allongement excessif de la période végétative) et augmente également la sensibilité aux champignons et au gel.

Son excès entraîne une grande sensibilité à la maladie, une croissance exagérée et chez la tomate une formation de feuille au détriment du fruit. Cela peut causer l’apparition d’une maladie.

Moyen de suppléer ce manque :

Ajouter de la poudre d’os, du sang desséché, du compost à base de feuilles et les tontes de gazon.

Moyen de suppléer à cet excès :

augmenter la quantité de carbone

Chaque élément chimique va être ausculté de cette manière à partir de maintenant
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 15:24

Le phosphore (P)
Fonction dans la plante :

Le phosphore transporte l’énergie dans la plante. Il favorise la croissance générale de la plante, notamment des racines et des tiges.

En fin de végétation, il est stocké dans les organes de réserves pour servir au développement des futures pousses.

Plantes en contenant assez bien :

Les plantes contenant le plus de phosphore sont la datura (Datura) et la jusquiame (Hyoscymus) qui poussent surtout dans les terrains qui n’en contiennent pas.

Légumes en contenant assez bien :

Valeurs données en mg/100 g

Courgette 7
Epinard 15
Chou fleur 20
Oignon 23
Pastèque 26
Fraise 27
Chou 36
Brocoli 46
Echalotte 50
Asperge 50
Tomate 63
Pomme de terre 78
Mais 79
Artichaut 103
Pois 187


Plantes signalant un manque dans le sol :

Le manque de soufre est souvent accompagné d’un manque de phosphore.

Le séneçon (senecio) alternera souvent avec les crucifères durant l’année.

Des crucifères apparaissent alors au printemps et sont remplacées en été par le séneçon.

La ravenelle (Raphanus Raphanistrum) apparaîtra dans les terrains fraichement appauvris en phosphore, Le chardon (Carduus) et la grande oseille (Rumex) dans les terrains en conversion non équilibrés. La sanve ravenelle (Sinapsis Arvensis) apparaîtra parfois et le coquelicot surtout dans les terrains appauvris en phosphore.

Signes des légumes signalant un manque :

La carence en phosphore a tendance à inhiber ou prévenir la croissance de pousse. Les feuilles tournent en une couleur sombre, terne, vert-bleu et peut pâlir dans les carences sévères. La couleur rougeâtre, violette-rougeâtre, ou violette se développe quand la synthèse d’anthocyane a augmenté.
Les symptômes apparaissent en premier sur les parties anciennes de la plante. Les nouvelles feuilles apparaissent généralement en bonne santé, mais elles sont souvent de petite taille.
La carence en phosphore conduit également a une augmentation de la racine foliaire dans de nombreuses espèces végétales.
Une déficience en phosphore sur les rosiers se traduit généralement par la décoloration des feuilles, en même temps que par une coloration pourpre.
Chez la tomate, un manque de phosphore causera un verdissement excessif des feuilles.
Le phosphore, dont les carences se manifestent chez la tomate par une teinte violacée des tiges et du dessous des feuilles, améliore la précocité ; les besoins s’expriment surtout en début de culture ; en sols froids et calcaires, l’assimilation du phosphore peut poser des problèmes.

Moyen de suppléer ce manque :

Le lupin libère mieux le phosphore bloqué dans le sol.
La poudre d’os, les composts à base de feuille de bouleau, camomille allemande (Matricaria Chamomilla), la bourse à pasteur, fraisier et pissenlit en contiennent assez bien.

On peut ajouter aussi au compost des chrysanthème des moissons (Glebionis Segetum), des feuilles de raifort (contient à la fois soufre et phosphore), des feuilles d’oseille.

Les légumineuses, le sarrasin et la moutarde assurent l’acidité autour des racines, ce qui contribue à stabiliser le phosphore du sol et à en améliorer l’absorption.

Moyen de suppléer à cet excès : Très rare en culture naturelle et biologique
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 15:35

Le soufre (S)

Fonction dans la plante :

Le soufre est un élément constitutif de beaucoup de protéines, au même titre que l’azote et le phosphore.

Le soufre est nécessaire à la croissance des plantes. C’est un constituant important des acides aminés, il joue un rôle essentiel dans le métabolisme des vitamines et il entre dans la composition de nombreuses molécules contrôlant la tolérance des plantes aux stress environnementaux.
Le soufre est particulièrement utile à certaines cultures comme les crucifères (chou, colza, radis, moutarde).

Plantes en contenant assez bien :

Les crucifères signalent un terrain où manque le soufre, or celle-ci sont les plantes qui en contiennent le plus.

Citons :
· La cardamine (cardamine pratensis)
· Le cresson (Nasturtium)

Ces deux plantes dans les milieux très humides
· La capselle (Capsella)
· Le tabouret (Thlaspi)


Légumes en contenant assez bien :

Le soufre est surtout apporté pour certaines cultures comme les crucifères (colza, choux, moutarde), l’ail, le poireau, l’oignon.

On insiste fréquemment sur la nécessité de respecter un rapport entre S et N à tout moment du cycle végétatif. Par exemple, pour l’orge, le rapport S/N sera de 1/3 pour la plante complète et 1 pour 4 pour le grain. Pour le blé, ces deux rapports devront être de 1 pour 2.5. Pour le colza, le rapport sera de 1 pour 0.8 pour la plante entière, et de 1 pour 0.9 par grain (le colza est une plante particulièrement riche en soufre).
L' excès entraîne une plus grande sensibilité aux maladies.

Les radis, oignons, choux, ail contiennent du soufre

Plantes signalant un manque dans le sol :voir plus haut

Signes des légumes signalant un manque :

Les plantes déficientes de soufre vont souvent du vert pâle, vert-jaunâtre au complètement jaune. Ces caractéristiques, qui sont semblables aux caractéristiques de plantes déficientes en azote. Ces caractéristiques sont d’abord observées sur les feuilles plus jeunes. Les plantes déficientes sont petites avec souvent des feuilles petites et étroites. Les tiges sont fines avec une croissance longitudinale inhibée.

L’oïdium de l’oignon apparaît si un manque de soufre dans le potager

L’oïdium du groseillier est du à un manque de soufre

La tomate est sensible aux manques de soufre

Moyen de suppléer ce manque : semer de la moutarde comme engrais vert.

Là où je sème de la moutarde, je ne sème ni plante ni légumes contenant du soufre. Je le fais plutôt l’année suivante.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 15:47

Le potassium (K)
Fonction dans la plante :

Le potassium permet à la plante d’avoir une croissance équilibrée et renforce la résistance aux maladies et à la sécheresse en limitant la transpiration. Elle améliore également la saveur des fruits et la rigidité des tiges.

Le potassium est très mobile dans la plante. Il joue un rôle primordial dans l’absorption des cations, dans l’accumulation des hydrates des protéines, le maintien de la turgescence de la cellule et la régulation de l’économie en eau de la plante.
C’est aussi un élément de résistance des plantes au gel, à la sécheresse et aux maladies. Il est essentiel pour le transfert des assimilas vers les organes de réserve (bulbes et tubercules).
Pour ces raisons, il est particulièrement important pour les cultures de type pomme de terre, betteraves.

Plantes en contenant assez bien :

On le trouve surtout chez les plantes aimant la chaleur, il favorise la maturation.
Les borraginées contiennent beaucoup de potassium.

Légumes en contenant assez bien :

Valeurs données en mg/100 g

Pois 126
Fraise 183
Asperge 200
Courgette 200
Oignon 200
Carotte 218
Chou fleur 250
Mais 250
Radis 250
Chou 300
Brocoli 340
Artichaut 350
Citrouille 350
Tomate 397
Epinard 400
Pomme de terre 450


Plantes signalant un manque dans le sol :

Un sol fatigué par le potassium est signalé par le Plantain (Plantago) ; un sol est fatigué par la pomme de terre, par l’arroche (Atriplex).

Le manque est encore signalé par l’achillée millefeuille  (Achillea Millefolium) qui en même temps signale un terrain pauvre en soufre.

Signes des légumes signalant un manque :

Les plantes déficientes en potassium se caractérisent facilement par leurs tendances à flétrir les jours secs et ensoleillés. L’apparence générale de la plante est flétrie et tombante. Les plantes déficientes auront une apparence trapue avec les inter-nœuds courts. La croissance des feuilles les plus jeunes est inhibée et elles ont de petites lames de feuille. Le feuillage peut aussi être sombre ou vert-bleuté, avoir un lustre métallique de bronze, ou avoir une apparence ondulée. Dans quelques espèces les feuilles les plus vieilles montrent les taches de chlorose

Sa carence comme son excès augmente la sensibilité des plantes aux parasites

Les carences en potassium chez la tomate se traduisent par un éclaircissement de la teinte des feuilles, puis l’apparition de taches décolorées qui finissent par se nécroser ; les fruits présentent des défauts de coloration.

Signes des légumes signalant un excès dans le sol :

Sa carence comme son excès augmente la sensibilité des plantes aux parasites
Les excès de potassium provoquent des perturbations de l’alimentation magnésienne (épaississement et chlorose internervaire des feuilles, manque de fermeté du fruit).

Moyen de suppléer ce manque :

Cendres de bois, composts de feuille d’absinthe, bardane, chêne, chicorée, noyer, pissenlit, tanaisie, plantain, tussilage,  tournesol
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 16:01

Le sodium (Na)

Plantes en contenant assez bien :

Les chénopodiacées sont des halophytes : ce sont des plantes qui aiment le sel donc le sodium. Elles poussent naturellement près de la mer.

Légumes en contenant assez bien :

Valeurs données en mg/100 g

Courgette 1
Mais 1
Pomme de terre 2
Fraise 3
Chou fleur 8
Citrouille 8
Oignon 10
Chou 10
Tomate 11
Brocoli 12
Epinard 25
Radis 25
Carotte 35
Artichaut 47
Asperge 200
Pois 220


Plantes signalant un excès dans le sol :

La camomille (Matricaria) poussera très facilement dans les sols argileux sodiques.

Moyen de suppléer ce manque :

La bette, l’épinard potager, toutes les espèces de betteraves appartiennent à la famille des chénopodiacées. Si ces légumes ne poussent pas bien, ne grossissent pas bien,  il suffit de les arroser avec de l’eau dans laquelle on a dissous un peu de sel marin (pas trop pour éviter l’excès de chlore.

Remarque a propos du sodium et du potassium

Le rubidium (Rb) est souvent associé au potassium et au sodium. C’est le soya qui en contient le plus (200ppm) et la tomate (140ppm) ; les phanérogames en contiennent 80 ppm tandis que les dicotylédones en contiennent très peu.

La betterave rouge contient du Rubidium radioactif (en très faible quantité et non dangereuse pour l’être humain).La propriété de celui-ci est de favoriser une bonne digestion (Signalé par Fernand Lequenne dans son livre « le jardin de santé » en 1972 : mon premier livre de chevet en jardinage)

Il est bon de savoir que c’est le marron d’Inde qui en contient le plus.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 16:09

Le calcium (Ca)

Fonction dans la plante :

Le Calcium améliore donc la rigidité des tiges et la maturité des fruits et des graines. Principal élément responsable de la division cellulaire de la plante,  le Calcium est indispensable à la croissance des végétaux

Légumes en contenant assez bien :

Valeurs données en mg/100 g

Epinard 125
Brocoli 100
Chou 75
Poireau 60
Artichaut 53
Tomate 32
Courgette 30
Oignon 30
Radis 30
Carotte 29
Pois 29
Citrouille 20
Fraise 15
Asperge 15
Chou fleur 15
Mais 11
Pomme de terre 6


Plantes signalant un manque dans le sol :

La datura  (datura) et la jusquiame  (Hyoscyamus) poussent dans des terres pauvres en calcium mais aussi en phosphore.

En terre siliceuse donc pauvre en calcium, nous trouvons la Camomille  (Matriarca), le sarassin (polygonum fagopyrum), le lupin (lupinius), le genêt à balais (Sarothamnus) qui secrètent de la chaux au bout de ses racines.
La paquerette (Bellis Perennis) signale un terrain acide pauvre en calcium.

Signes des légumes signalant un manque :

Les symptômes premiers de la carence en calcium apparaissent sur les jeunes feuilles et les tissus, la croissance est inhibée, et les plantes ont un aspect buissonnant. Les jeunes feuilles sont généralement petites et difforme brun avec des taches chlorotiques en développement le long des marges, qui finit par se propager à s’unir dans le centre des feuilles. Les veines sont également brun, rendant un trait caractéristique des plantes á Ca déficitaires. Les veines sont sombres et les feuilles complètement nécrosées. Les feuilles peuvent également être plissées et déchirées.
La croissance de l’apex est inhibée dans les plantes á Ca déficitaires.

Les tomates aiment un sol humide mais pas détrempé. Un manque d’eau perturbera l’absorption du calcium et des éléments nutritifs du sol.

Signes des légumes signalant un excès :

· Chlorose intenervaire et taches nécrotiques
· Baisse de croissance, plante molle.

Moyen de suppléer ce manque :

Cendres de bois, coquillages, coquilles d’œuf
Composte de bardane, bourse à pasteur, bouleau, bouillon blanc, matricaire, chicorée, lupin,  peuplier, plantain, prêle, ortie, feuille de melon, sarrasin.


Dernière édition par GéTo21 le Jeu 2 Oct - 16:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 16:16

Le magnésium (Mg)

Fonction dans la plante :

Le magnésium est un des constituants de la chlorophylle. Sa présence améliore la couleur et la santé des plantes, des fleurs et des fruits. Il favorise l’absorption du phosphore.

Plantes en contenant assez bien :


Toutes les feuilles vertes contiennent du Magnésium. La synthèse chlorophyllienne se fait beaucoup mieux à la lumière et au soleil.

Légumes en contenant assez bien :

Valeurs données en mg/100 g

Epinard 48
Mais 45
Tomate 23
Artichaut 22
Pomme de terre 22
Brocoli 18
Pois 13
Fraise 13
Chou fleur 12
Chou 12
Radis 11
Poireau 10
Citrouille 10
Asperge 10
Oignon 9
Carotte 7
Courgette 6


Plantes signalant un manque dans le sol :

La ronce (rubus) signale un terrain dépourvu de Magnésium et c’est la plante qui en contient le plus. L’écorce de bouleau en contient également beaucoup.

Signes des légumes signalant un manque :

Si la pomme de terre a des taches noires sous l’épluchure cela signifie un manque de magnésie dans le terrain.

Les lésions interveinales jaunes brillantes chlorotiques sont typiques du manque de magnésium. Ces lésions peuvent aussi avoir une teinte violette dans certaines espèces. Les feuilles plus vieilles sont généralement les premières affectées, mais parfois si le retrait du Mg des feuilles agèes est trop lent, les feuilles plus jeune peuvent aussi montrer des symptômes de manque

Signes des légumes signalant un excès :

Cela provoque
· un déséquilibre par absorption insuffisante de potasse,
· une Forte croissance des tiges, baisse de la floraison,
· Jeunes feuilles enroulées
· Flétrissement de l’extrémité des feuilles

Moyen de suppléer ce manque :

La potentille, le bouillon blanc, le noyer.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 17:13

Le silicium (Si)

Fonction dans la plante :

Les fonctions du silicium dans la plante sont multiples :
métabolisme, protection vis-à-vis d’agents infectieux ou d’éléments toxiques, croissance. Il intervient également dans la structure, donnant à la fois solidité et souplesse.

Plantes en contenant assez bien :

Les plantes, dont les graminées, les bambous peuvent accumuler jusqu’à 10 % de Silicium élément. La prêle (Equisetum arvense) peut en contenir 5 à 7 %.

La silice est le minéral dominant trouvé dans l’avoine.

Légumes en contenant assez bien :

Les légumes qui ont besoin de lumière en contiennent plus que les autres.
Le silicium sous sa forme oxyde ou acide silicilique se trouve dans les enveloppes des fruits et des céréales complètes, dans l’ail, l ‘échalote, la ciboule, le chou-fleur, la fraise, les haricots en grains frais, les pois frais et la pomme.
Dans un oignon, il y a à peu près 100 mg de silicium sous forme de silice pour 100 g d’oignon frais.
Il y a également du silicium dans le maïs et surtout dans les barbes.

Signes des légumes signalant un manque :

les graminées versent si elles ne contiennent pas assez de silicium.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeJeu 2 Oct - 17:18

L’aluminium (Al)

Fonction dans la plante :

La plupart des végétaux contiennent de l’aluminium. Les plantes en absorbent des quantités limitées à partir des sols.

Plantes en contenant assez bien :

Le théier est la plante qui en accumule le plus.

Légumes en contenant assez bien :

Les sols alcalins sont quelques fois carencés ou souvent bloqués par le fer.
Ce sont les feuilles d’épinards qui en contiennent le plus.
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MessageSujet: Re: La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices   La Chimie du potager - Les plantes bio-indicatrices Icon_minitimeVen 3 Oct - 14:46

Le fer (Fe)

Fonction dans la plante :

Le fer est très impliqué dans le métabolisme des végétaux. Il est, entre autre, un important composant de protéines et d’enzymes, notamment celles impliquées dans la synthèse de la chlorophylle. Le fer sert de transporteur d’oxygène dans la plante.

Plantes en contenant assez bien :

C’est l’ortie qui en contient le plus (Urtica dioïca). L’épicéa  (Picea) le concentre très fort et on le trouve aussi chez les plantes aimant la lumière car il accompagne souvent la chlorophylle.

Sa concentration dépend de sa relation entretenue par la plante et la lumière.

Légumes en contenant assez bien :

Les légumes aux feuilles vert foncé contiennent beaucoup de fer. Comme légumes citons les épinards, les poireaux, la menthe, la bette à cardes, et les endives. les betteraves, le céleri, les navets, les choux fleurs, les poivrons.

Plantes signalant un manque dans le sol :

En horticulture, une déficience en fer est parmi les carences les plus communes. Les pétunias et les primevères y sont particulièrement sensibles, mais le chêne, le pommier, le bouleau à papier, l’hydrangea, le rhododendron, le cornouiller, le cerisier, le prunier, l’azalée et la bruyère sont également vulnérables à un manque de fer.

Signes des légumes signalant un manque :

Chlorose (décoloration) des jeunes feuilles. En cas de carence aiguë les feuilles deviennent presque blanches et dépérissent. On rencontre des carences en Fe en arboriculture fruitière, dans la culture des petits fruits et en viticulture.

Une déficience en fer survient fréquemment dans les sols où règnent des conditions d’asphyxie (ex : sols gorgés d’eau, sols trop argileux, sols mal structurés, etc.), dans les sols froids, dans les sols dont le pH est trop élevé parce qu’ils ont reçu trop de chaux et dans des sols trop riches en phosphates et/ou en nitrates.

Les végétaux dont les racines sont malades peuvent également souffrir d’une carence de fer, car ils prélèvent difficilement la solution du sol. En outre, des conditions de sécheresses et de fortes chaleurs peuvent entraîner ce trouble.

À noter qu’une carence de fer peut augmenter l’absorption du manganèse à des seuils de toxicité.

Quels sont les symptômes ?

Un manque de fer se manifeste d’abord au niveau des jeunes feuilles par une chlorose entre les nervures secondaires, alors que les principales demeurent vertes.

Il arrive souvent que le feuillage prenne une teinte jaune semblable aux couleurs automnales. Il n’est pas rare non plus que les tissus blanchissent. Aussi, la marge des jeunes feuilles peut brunir.
Dans les cas sévères, les feuilles matures peuvent être affectées. Les plants carencés en fer peuvent avoir des tiges plus courtes. Au niveau des racines, un manque de cet élément change la morphologie de ces dernières (l’élongation des racines cesse, leur extrémité élargit et les poils absorbants prolifèrent).

La chlorose observée aux plantes déficientes en fer est souvent un effet secondaire des actions réciproques du fer avec d’autres éléments. Le feuillage plus jeune des plantes déficientes en fer montrent la chlorose la plus intense. Les feuilles des plantes sévèrement déficientes sont jaunâtres ou presque complètement blanches quand elles se déplient.

La teneur en fer dans les feuilles doit être comprise entre 0.05 mg/l et 0.10 mg/l.

Cette carence apparaît surtout dans les terrains calcaires ou trop acides.

Moyen de suppléer ce manque :

Que faire ? Pour prévenir une carence en fer, il faut assurer un bon drainage du sol et vérifier son pH.
Lors de périodes sèches et chaudes, il faut fournir aux plantes suffisamment d’eau.
Dans le cas où le sol carencé en fer serait trop argileux, il est possible d’alléger sa texture en y incorporant du sable et de la matière organique (tourbe, mousse de sphaigne, etc.).
Finalement, il est possible de remédier à une carence en fer en pulvérisant le feuillage, le matin ou le soir (périodes où l’absorption du feuillage est optimale) avec un extrait végétal en mélange = (purin) d’absinthe, achillée, bardane, chicorée, lin, bouillon blanc, noyer, ortie, oseille, peuplier, plantain, pissenlit, tilleul, avoine. (Extrait végétal appelé communément purin).Il n’est pas nécessaire de mettre toutes ces plantes : parfois l’ortie seul corrige cette carence.

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