Rosier - Taches noires
Le champignon
Marssonina rosae également appelé marsonia est responsable de la maladie des taches noires du rosier, très courante dans les jardins.
Cette maladie ayant été observée de multiples fois dans différents pays sensiblement à la même époque (vers 1830), la nomenclature du champignon qui en est le responsable compte près de 25 noms différents. Il est maintenant admis que le stade asexué (forme imparfaite) est Marssonina rosae tandis que le stade sexué (forme parfaite) est Diplocarpon rosae.SYMPTOMES / DEGATSLe champignon provoque l’apparition de taches noires plus ou moins circulaires, mesurant de 10 à 15 mm de diamètre. Plusieurs taches peuvent se réunir pour former de larges zones noires sur les feuilles des rosiers contaminés. Autour de ces taches, le limbe devient jaune. Cette chlorose s’étend à toute la foliole qui chute prématurément.
Les tiges et les fleurs peuvent êtres marquées de taches et de mouchetures rouge pourpre qui noircissent en vieillissant.
Les taches apparaissent en début d’été. Dans certains cas, les rosiers sont totalement défoliés en septembre. Il en résulte un affaiblissement des sujets atteints (les pousses insuffisamment aoûtées ne résisteront pas aux gelées).
Symptômes © Florida Division of Plant Industry Archive, Florida Department of Agriculture and Consumer Services, Bugwood.org
ECHELLE DE GRAVITEPerte de qualités esthétiques La maladie entraîne la chute progressive des feuilles. La perte esthétique est forte, et dégrade beaucoup la vigueur de la plante quand la maladie intervient tôt dans la saison.
Perte de récoltes Les dégâts sont particulièrement importants pour les rosiers remontants, car la perte des feuilles au début de l’été affaiblit le rosier et diminue l’importance de la floraison d’été et d’automne
BIOLOGIEAu cours de la saison, le champignon se présente sous la forme d’un mycélium qui se développe dans les feuilles et les tiges contaminées. Il forme ensuite des ascospores (sorte de ‘sac’ qui contient les spores sexuées) ou des conidies (spores obtenues par reproduction asexuée) utiles pour la dissémination du champignon.
Au printemps, les spores sont dispersées par le vent ou par les pluies (éclaboussures, ruissellement) vers de nouvelles feuilles, en général situées vers la base de la plante. La maladie progresse ensuite sous forme de mycélium vers le haut du pied, provoquant sur son passage l’apparition des taches noires caractéristiques de la maladie et entraînant la défoliation progressive du végétal.
MOYENS DE LUTTEConfirmer mon diagnosticLa maladie des tâches noires forme principalement des symptômes sur les feuilles (taches circulaires d’environ 2 à 12 mm de diamètre) au contraire de la rouille (pustules orange) et de l’anthracnose qui produiront également des symptômes (chancres) sur les tiges. Ces trois maladies produisent des chloroses sur les feuilles.
Les premiers symptômes de la maladie des taches noires seront plus visibles sur les feuilles proches du sol.
Méthodes culturales
Choisissez des variétés résistantes ou moins sensibles à la maladie. Une phrase présente sur l'étiquette mentionne cette spécificité et fait souvent l'objet de l'attribution d'un label de qualité. Se renseigner auprès du fournisseur.
Evitez de mouiller le feuillage, notamment pour les variétés plantées en massif dans les pelouses
Favorisez l’aération des plantes
Evitez les arrosages du soir
Retirez et éliminez les feuilles atteintes dès que les symptômes apparaissent
Produits de traitementEn jardinerie : Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention "emploi autorisé au jardin" (EAJ).
Sources : SNHF et Jardiner autrement Autres Moyens de lutte Prévention et traitementMieux vaut prévenir que guérir ! Une fois bien installé, le marsonia est difficile à éliminer. Adoptez donc des mesures de prévention:
- Choisissez des variétés de rosiers résistantes au marsonia.
- Eliminez les feuilles atteintes ou tombées au fur et à mesure, tout au long de la saison mais aussi à l'automne, afin de limiter les risques de contagion.
- Veillez à maintenir une bonne aération du feuillage (taille des rosiers et limitation de la promiscuité) ; n'arrosez pas le soir et évitez toujours de mouiller le feuillage.
- Pulvérisez du purin d'ortie ou de prêle toutes les 3 semaines, de mai à septembre (1 litre de purin pour 10 litres d'eau) ; des traitements préventifs à la bouillie bordelaise (ou autre produit à base de soufre) peuvent aussi donner de bons résultats et protéger du même coup vos rosiers contre d'autres maladies cryptogamiques (3 pulvérisations à 15 jours d'intervalle, au printemps).
Confusion possible avec :Anthracnose
Est une maladie cryptogamique due à différents champignons affectant de nombreuses espèces de plantes cultivées : des arbres et arbustes fruitiers, cerisier, chêne, framboisier, groseillier, vigne, manguier, avocatier, des plantes potagères : maïs, fraisier, haricot, pois, tomate… ainsi que des arbres et arbustes d'ornement (rosier).
chlorose
Carence en éléments minéraux qui se traduit par une décoloration plus ou moins prononcée des feuilles (les nervures principales restant relativement vertes, alors que le limbe devient uniformément vert clair/jaunâtre).
C'est généralement le signe qu'il n'arrive pas à puiser le fer dans le sol, qui est certainement trop lourd ou trop calcaire.
En préventif, achetez vos rosiers chez un pépinièriste local, qui choisit des porte-greffes adaptés au sol de votre région. Incorporez un bon compost à la plantation et faites un large trou.
En curatif, faites régulièrement des apports de fer en solution dans l'eau d'arrosage (disponible dans les jardineries sous l'appellation "anti-chlorose")